lundi 8 août 2011

Prague et Vienne, l'impossible comparaison (Par Yannick)



Jeudi

4 Août, Vienne, 12h30 dans le fameux café Landtmann situé à deux pas de l’opéra et de la somptueuse université .



Revenant à peine de Prague, ville inoubliable qui marque notre premier dépaysement, il m’apparait nécessaire de faire un improbable parallèle entre ces deux villes. Chocs, différences et similitudes sont au coeur du débat.

A Prague, le premier choc, c’est celui de la langue. A la première station essence à la frontière tchèque, je m’empresse de m’informer sur les mots de base. Première surprise, bonjour se dit « Ahoy » et merci « Yekuyu » (écriture approximative). D’emblée cela me parait sympathique et pas très formel. Le bonjour plus distant se dit « Dobre Dien » comme en Russe. Forcément a Vienne, le dépaysement est moindre de part l’usage de l’Allemand à la sauce Viennoise : Allo ou Grusscotte pour dire bonjour et Danke pour remercier.

Le deuxieme choc est sans aucun doute architectural. La belle Vienne, classique et romantique, en met plein la vue grâce entre autres a la dynastie des Habsbourgs qui furent a l’origine du palais du Belvédère et du château de Schonbrunn qui ne sont pas sans rappeler l’architecture francaise et notamment le chateau de Versailles. Aux antipodes, Prague est la vitrine du multiculturalisme. On s’y balade bouche bée, comme dans un musée. Les facades multicolores des maisons ornent la plupart des rues, les églises aux multiples religions se côtoient et concourent vers un ideél féerique. On passe d’une synagogue à une cathédrale en quelques secondes. C’est tantôt l’horloge doré de la grande place, tantôt les clochers mirobolants qui monopolisent l’attention des touristes, qui munis de leurs appareils photos mitraillent les édifices sous tous les angles.

Sur le plan artistique, Prague n’a pas a rougir de sa voisine. Elle fait naître de fabuleux courants artistiques émergents et alternatifs dont la figure de proue est le très controversé David Cerny (se prononcant David Cherrijjny). Il est l’auteur de nombreuses oeuvres qui remettent en question l’ordre établi. On les trouve dans plusieurs coins de Prague rendus insolites par le passage de Cerny. Ses contemporains s’en sortent avec mention. On peut notamment admirer quelques oeuvres ambitieuses de ces derniers dans le tout nouveau « Young art contemporary musuem ».

Vienne à un style tout autre et est une véritable mine d’or pour les amateurs d’art baroque entre autres. C’est une différente époque qui s’offre à nous. Parmi la horde d’artistes en tout genre, le célèbre peintre aux consonnances architecturales, Hundertwasser, vaut à lui seul un détour par Vienne. En plus d’un musée qui lui est dédié, on y trouve sa maison, certaines de ses oeuvres dont l’inspirant incinérateur de déchets qu’il a décoré (ce dernier est le fruit d’une conception ingénieuse qui s’attache a produire de l’énergie à partir de déchets, il parait même qu’il permet d’assurer le chauffage à près de 60 000 personnes). Hundertwasser impressionne également par ses écrits comprenant un certain nombre de manifestes dépeignant sa vision du monde sur des thèmes tels que l’écologie, l’esthétique et bien évidemment l’architecture.

Enfin, en ce qui concerne le style de vie et l’atmosphère qui se degage de ces deux villes, c’est la « premiere de la classe » contre la « rebelle ». Respectivement, Vienne, ville émérite pour la qualité de ses transports en commun (un des meilleurs réseaux au monde), son air pur et ses jardins fleuris frôle le sans faute. Prague parait plus désorganisée, ce qui lui donne un charme indéniable. A Vienne, j’ai particulièrement apprécié perdre le fil du temps dans un de ses cafés, vielles enseignes datant du XIXeme siècle où il fait bon lire les journaux. Le quartier des musées vaut également le détour : grâce a ses bancs publics revisités, il est le théatre d’apéritifs sans fin. Une foule de jeunes profitent de cette terasse a ciel ouvert complètement gratuite pour se retrouver en fin d’après-midi autour d’un vin blanc coupé à l’eau gazeuse (francais ne soyez pas choqués). A Prague, je reviendrai à coup sur pour faire une rasia de ses excellentes bières qui ne sont que trop bon marché.

Côté musique, l’opéra et la musique classique ont la part belle dans la capitale autrichienne . Sa rivale tchèque quant a elle déborde de bars alternatifs allant du rock tapageur à la frivole pop en passant par le jazz de sous-sol (nuances a mon propos car les églises de Prague pullulent également de concerts de musique classique de tout type mais c'est l'impression générale et subjective qui est mise en exergue ici).

A chacun son style! Ceux qui me connaissent sauront certainement deviner le nom de l’élue de mon coeur, je vous laisse vous faire votre propre avis. Chaque ville possède ses secrets bien gardés : des sinueuses galeries tchèques aux abords du beau Danube bleu, il n’y a qu’un pas.

Je ne m’égare pas plus longtemps, savoure la derniere goutte de mon café, boucle mon sac car Budapest, autre joyau d’Europe centrale nous attend a bras ouverts.




Cerny ne laisse personne insensible




Skate park improvisé a Prague




Prague vue d'en haut




Rues de Prague




A Prague la biere est de coutume



Le "Young art contemporary museum" a Prague




Super Christ (Young art contemporary museum)


Encore un coup de Cerny





Mommy: David Cerny (tour de la radio a Prague)



Vienne de nuit (le parlement)



Musée d'Hudertwasser




Lire Le Monde dans un cafe a Vienne, un vrai régal!


Le Belvedere




Toilettes facon Hundertwasser


Le Belvedere 2


Quartier du musée a Vienne



1 commentaire:

  1. ah screugneugneu votre voyage a l'air richissime en aventures et découvertes!! mtnt que j'ai laissé mon premier com je vais vous suivre de manière assidue..
    profitez à fond et pensez bien fort aux pauvres petits parisiens enfermés dans un open space avec pour seul objectif journalier le taux d'entrée et le CA..
    gros bisous

    Chichi

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