samedi 30 juillet 2011

Par Lucie: Retour sur Dijon et Bruxelles


Notre expédition de St-Étienne à Dijon n'aura pas été trop longue encore une fois, en 2 trajets nous nous sommes fait déposer à Quetigny d'où nous avons pu marcher jusqu'au centre ville, place Darcy.
Un groupe d'artistes allant à Chalons dans la rue nous ont embarqué dans leur minibus et déposé sur une aire d'autoroute juste avant Châlons-sur-Saône. De là, nous avons trouvé en deux petites dizaines de minutes, un trio de randonneurs revenant des Alpes qui ont pu nous laisser à destination en sortant rapidement de la rocade de Dijon. 
Nous avons alors retrouvé Elsa (une bonne amie d’enfance) à l’heure prévu, 14h30. Nous avons passé le reste de la journée à se balader dans la ville, tour habituel à la chouette bien évidemment (un des hauts lieux de Dijon). Elsa partit travailler en soirée, donc nous en avons profité pour faire une petite pause à son appartement. Puis nous nous sommes retrouvés plus tard pour boire un verre en compagnie de Romain et Mickael, deux bons amis APPN du collège (notre option sport comprenant Kayak, VTT, escalade, course d’orientation). C'est toujours très plaisant de partager un moment avec eux et de se rappeler nos bonnes vielles anecdotes du collège, et bien que cela fasse déjà 9 ans que je suis partie, je me retrouve toujours a l’aise en leur compagnie à discuter de nos projets des années antérieures et futures.
Elsa et Moi en plein Dijon


Vue dans Dijon
Le lendemain fut une vraie journée de pèlerinage : visite de tous mes établissements scolaires entourés de vignes (maternelle à collège), passage dans la combe Lavaux, visite de ma maison d'enfance à Reulle-Vergy (intérieur et extérieur). Nous avons agrémenté le tout par une descente de cave, la dégustation de l'Ami du Chambertin (fromage affiné au marc de Bourgogne), petite balade à Nuits-St-Georges et au Clos Vougeot. Ce fut toute une découverte pour Yannick, un vrai plongeon dans ma vie française.

Reulle-Vergy vu du terrain de Jeu

Le jour suivant fut celui du départ pour Bruxelles. Nous avons alors ramené la voiture de Jessie, une autre très bonne amie du collège, qui eut la gentillesse de me la laisser alors qu'elle parcourt présentement la Croatie au volant d'un minibus rempli d'ados. C'est d'ailleurs grâce à sa petite Twingo que nous avons parcouru autant de lieux la veille.
Le départ pour Bruxelles à l'entrée de la rocade à Périgny nous a semblé un peu long car nous ne pouvions pas discuter directement avec les gens comme nous le faisons généralement aux stations essences. Mais avec un peu de stratégie, en indiquant Dijon nord comme destination, un parisien vivant dans le coin nous a déposé à un péage en direction de Troyes. Cinq voitures plus loin, nous voici déposés a une station de métro au sud est de Bruxelles, par une petite famille modèle bruxelloise ayant parcouru pas mal de pays. Nous rejoignons Cyrielle (la sœur de Yannick) à la station Montgomery, encore une fois sans retard sur nos prévisions.
Nous avons alors passé trois super jours en sa compagnie. Trois jours extra, entre frites et bières, qui nous ont permis d’avoir un tour d'horizon de Bruxelles très plaisant. Nous avons été impressionné par la grande place et sa magnifique architecture, et nous n'avons pas loupé d'observer l'attroupement de touristes photographiant le Manneken Pis. Cyrielle s’est montré sous son meilleur jour : elle marqua des points d’emblée grâce a son apéritif gustatif comprenant fromage Belge accompagné de son sirop de Liège et bien sûr d’une bière trappiste (Westmalle Triple). Par la suite nous avons eu la chance de déguster une bonne glace de la très réputé sorbetière nomme Zizi (on s’en souvient). Le samedi soir, après les promenades de la journée et un super repas typique Belge nous avons tenté d’aller voir un concert de Bossa Nova qui s’est avéré tres médiocre. Les 3 musiciens ont commencé le spectacle par des compositions en Italien ce qui ne coïncidait pas du tout avec nos attentes de jazz brésilien. Bien déçus mais plutôt de bonne humeur grâce a nos fou-rires étouffés, avouons le un peu moqueurs, durant la prestation. Dimanche, nous avons décidé de faire un tour au MIM, musée des instruments de musique, une longue visite remplie d’extraits musicaux de tous types de musique. Nous avons fini notre tour de Bruxelles sur une touche houblonnée dans différents bars populaires de la ville : le Delirium et sa Janneken Pis, La Bécasse et sa lambique (type de bière), et une brasserie Leffe.

Le MIM et le ciel menacant de Bruxelles

Jeanneken Pis


Nous avons repris la route le lundi matin en compagnie d’Aubin, rencontré grâce à Cyrielle, en allant se poster directement à une station essence en direction de l’Allemagne.

jeudi 28 juillet 2011

Par Yannick: Aux portes de l’Allemagne.



Lundi 25 Juillet, 17h50, Cologne.

Installé confortablement sur mon sac à dos, au bord du Rhin, je me dis qu’il ya pire comme décor pour cuver son mal de dos. En sortant mon sac de la voiture d’Aubin ce matin, j ai fait un faux mouvement qui m’empêche de me courber.

Heureusement la chance nous sourit, nous réalisons notre premier direct Bruxelles – Cologne en 2h30, et ce en une voiture sil vous plait.

En 10 minutes d’attente à la première station essence, nous sommes tombés sur deux hongroises allant dans la direction souhaitée. Mieux, elles vont jusqu’à Budapest, et ce en plusieurs étapes dont la première est Cologne. Nous flairons le bon coup !

Reka et Miklos sont sympathiques et souriantes. Elles nous posent plusieurs questions sur notre périple et se montrent des plus agréables. Elles filent sur l’autoroute allemande d’un lent 65 miles faisant passer la moindre berline à notre gauche pour une fusée d’un autre siècle.

A bord du véhicule, volant a droite pour ces hongroises de Londres. Autre caractéristique du trajet, la fumée rythme nos conversations. Sur leurs paquets de cigarettes on peut y lire les avertissements habituels en hongrois. Cela donne à Lucie l’idée de faire traduire le document explicatif de notre projet en hongrois, un de plus à notre collection. Et en plus de rejoindre Cologne avant midi, nous apprenons que ces dernières mettront le cap vers Budapest le lendemain. Elles nous proposent ainsi de faire route ensemble jusqu’a Nuremberg le lendemain. Une véritable aubaine.

Pour ce qui est de Cologne, c’est une ville à deux visages. Partagée entre un centre historique d´une envergure certaine et plusieurs rues commerçantes dune modernité frappante. Je ne saurai trop dire si cette ville me rend à l’aise. Sa cathédrale (la deuxième plus haute du monde après celle d’Ulm également en Allemagne) du haut de ses 157 mètres donne le vertige. Monument le plus visité d’Allemagne, c’est un véritable vestige dont la noirceur permet hélas de se rendre compte de l’énorme impact de la pollution dans les villes. Derrière cette dernière, de charmantes petites places ornent les pourtours du Rhin.

Nous nous installons une heure au bord du fleuve afin de profiter d’un trop court rayon de soleil. Puis nous nous rendons sur le pont de Hohenzollern que je baptiserai pont des amoureux pour ses innombrables cadenas tous différents les uns des autres. J’en établis une classification basée sur le critère de l´originalité. En voici quelques extraits:


Un cadenas placé sous le signe de notre voyage

Enfin nous déambulons dans les grandes rues commerçantes, symboles du réaménagement des villes allemandes. Notre visite se terminera par la recherche d’un parc nous permettant de planter notre tente à labri des regards indiscrets. Nous en trouvons justement un à coté de la station essence où nous fûmes déposés dans la matinée. De quoi nous permettre d’arriver a l´heure pour le départ tôt le lendemain pour Nuremberg.

Six heures du matin le jour suivant, nous embarquons avec nos chers hongroises en direction de Nuremberg, l’autostop peut parfois être dune consternante simplicité ! Le futur proche nous donnera raison lorsqu’à Nuremberg, durant une soirée, nous croiserons un italien se rendant à Prague le jour suivant.

Il n y a pas à dire, les portes de l’Allemagne, par une succession de coups de chance, auront été de loin les plus faciles à franchir jusqu’à présent !



La fameuse cathédrale de Cologne


Sympathiques places menacées par le mauvais temps

Curiosités culinaires allemandes

La modernité de certaines rues contraste largement avec le centre historique

Des rues aux noms imprononcables

samedi 23 juillet 2011

Par Yannick: Obstacles Russes


Chanceux que nous sommes, notre dernier conducteur nous dépose devant la Mairie de Marseille. Autrement dit en face du bâteau qui sera notre demeure d'un soir. Mon visage laisse transparaître une légère fierté de pouvoir entrer sur les quais et de m'installer à côté d'un yacht de milliardaire alors que je porte ma maison sur mon dos.

Philippe et son frère nous attendent de pied ferme. Nous leur expliquons le pourquoi de notre venue: quelques formalités pour récupérer notre précieux passeport tamponné d'un nouveau visa, le Russe. Trois semaines plus tôt, nous avions déposé notre dossier qui avait été vérifié par un agent de l'ambassade.

Le lendemain, c'est une toute autre histoire qui se trame. Départ à 6h30 du matin. Nous enjambons le vélo marseillais pour se coltiner une grimpette matinale de 2 km qui aura le bienfait de nous décrasser un petit peu. Essoufflés mais heureux, nous nous greffons à la file de lèves-tôt venus pour les mêmes raisons que nous. Une heure quarante-cinq plus tard, quelques bousculades et haussements de ton, nous entrons dans l'ambassade russe. Il faut encore attendre une demi-heure de plus pour se faire dire que notre demande n'est pas valide. Le numéro de référence de notre invitation n'est pas bon car il n'est pas reconnu par l’ordinateur, pas d'explications supplémentaires. Ça sent l'arnaque mais nous ne pouvons savoir si cela vient de l'ambassade ou de notre agence qui nous avait fourni deux invitations moyennant un peu de pub sur le blog (voir onglet liens du blog). Nous apprendrons plus tard que le gouvernement russe génère chaque année de nouveaux numéros en contrepartie d'un paiement des agences pour effectuer le renouvellement de ces derniers. Trois semaines plus tôt, le numéro que l'on nous avait fourni devait être bon mais aujourd'hui, ça ne fonctionne plus, il nous faut donc une nouvelle invitation, et ce sans plus tarder.

Il est 9h30, nous avons donc 2 heures pour se munir d'une nouvelle invitation, l'apporter à l'ambassade et faire pression pour qu'ils acceptent de mettre leur tampon sur notre passeport avant midi. La course peut commencer.

On nous indique une agence de voyage à l'autre bout de la ville mais il faut payer 70 euros par personne pour avoir la fameuse invitation, un vrai business! L'heure tourne et les choix se resserrent, nous partons donc en direction de l'agence. Les employés qui se disent harassés de demandes sont en train de boire un café. L'une d'entre eux répond au téléphone: "j'ai 192 emails dans ma boîte de réception et je n'en ai répondu qu'à une trentaine". Elle raccroche et prend le temps de finir sa conversation. Il lui faudra 5 minutes pour nous imprimer deux documents avec un numéro de référence certifié valide. La caisse engloutit nos 100 euros (et oui nous bénéficions des soldes) et c'est plus léger que nous repartons en direction de l'ambassade.

Le gorille qui garde la porte d'entrée nous reconnaît et accepte de nous laisser passer. Suspense de 30 minutes, nous repartons à 11h30 avec notre visa russe en poche. C'est sûr, je saurai apprécier mon séjour en Russie!

Retour au bâteau, courte sieste sous un mât interrompue par la visite de deux bons amis de Montréal, Aurélie et Max. Nous racontons nos anecdotes de la matinée avec excitation puis mettons le cap pour St-Etienne en début d'après-midi.

Vue matinale du bateau


Toute la troupe réunie

mardi 19 juillet 2011

Par Lucie : Le départ est enclenché !

Nous sommes partis de Biarritz dimanche matin vers 9h45 pour une première "ride" obtenue vers les 10h30.
Notre étape départ fut un peu brouillon : après déjà 45min d'attente, une première voiture nous persuade de nous diriger vers Bordeaux pour être plus rapidement à Toulouse en passant par Agen. Plus ou moins ennuyés d'avoir attendu presque une heure, nous embarquons un peu perplexe. Nos quelques soupçons quant à notre première étape se sont avérés justifiés, notre conducteur nous dépose sur une bretelle de la rocade de Bordeaux en direction de Toulouse; endroit très peu pratique pour qu'un nouveau véhicule puisse nous prendre et s'arrêter sans trop de difficultés. Heureusement, un petit jeune habitué de l'autostop nous prend après 30 min d'attente pour nous emmener à un point plus stratégique, soit une aire d'autoroute en direction de Toulouse une quinzaine de kilomètres plus loin. Une fois bien positionnés, en moins de 20 minutes un couple de jeunes retraités nous emmène jusqu'à une autre aire d'autoroute un peu avant Toulouse. Il est déjà 15h30, quelques doutes s'immiscent quant à notre arrivée à Marseille le soir même, mais à peine 10 min plus tard, Pierre, un gars dans la trentaine nous prend dans sa petite Ford Fiesta remplie de bazar et nous permettra d'arriver très près de Marseille en nous laissant à une aire d'autoroute à Salon de Provence. Long trajet et beaucoup de bouchon après le weekend du 14 juillet, mais les conversations vont bon train avec Pierre qui carbure à la clope et au coca. Il a fait quelques voyages, dont l'Inde et l'Europe de l'est et il partira pour la Patagonie en novembre prochain. Une fois à l'aire d'autoroute de Salon de Provence, il nous faut que 5 min d'attente pour qu'un couple nous prenne direction le vieux port, directement en face du bateau sur lequel nous passerons la nuit. Impeccable !!

On n'a pas chaumé pour se mettre au lit, puis nous nous sommes levés à 6h pour aller à l'ambassade russe et être dans les premiers à rentrer à l'ouverture à 9h. On franchit la grille vers 9h15, sourire aux lèvres, mais manque de chance : notre dossier a été refusé. Le numéro de référence fourni sur notre invitation n'est pas reconnu par le système informatique de l'ambassade, nous avons donc jusqu'à 11h30 pour s'en procurer un valide.

C'est là que la course folle commence : en scelle sur les vélibs marseillais, on pédale à toute allure aux quatre coins de Marseille pour se procurer une nouvelle invitation qui nous coutera un bon 50 euros chacun. Finalement, nous arrivons à temps à l'ambassade en passant devant toute la file d'attente encore postée à l'extérieur des grilles de l'ambassade. Notre dossier est complet cette fois avec notre nouveau numéro de référence. Nous obtenons ainsi notre visa dans les 5 minutes suivantes. Un peu moins riche mais très heureux que cette histoire se finisse avec le visa russe en poche !!
Epuisés, nous rentrons au bâteau pour grignoter puis nous aurons la chance d'avoir la visite d'Aurélie et Maxence. En partance pour Barcelone, ils ont décidé de faire un détour pour un dernier au revoir avant notre périple.


Il est presque 16h, nous plions bagages direction St-Etienne (chez l'oncle de Yannick). La sortie de Marseille n'aura pas été des plus faciles mais grâce à un marseillais nous faisant monter à l'envolé dans sa voiture (un pied dedans et un pied à l'extérieur, la porte encore ouverte au milieu d'un carrefour proche de la gare St-Charles), nous nous retrouvons à une station essence le long de l'A7. Encore un peu trop proche de la ville, peu de gens semblent aller directement vers Lyon ; nous persuadons un conducteur se dirigeant vers Avignon de nous prendre et de nous laisser à la prochaine aire, 30 kilomètres plus loin. Ce deuxième trajet fut efficace, car quelques minutes plus tard, Medhi un représentant de matériel vétérinaire et son chien, nous dépose directement à Givors (à 20km de St-Etienne) alors qu'il rentre chez lui après une journée de boulot. C'est alors qu' Alain et Joëlle nous retrouvent vers 20h30 pour nous accueillir les deux prochains jours.


Les premières épopées passées, nous sommes très heureux d'être sur la route et d'avoir déjà rencontré plein de personnes toutes différentes les unes des autres.

vendredi 15 juillet 2011

Une rencontre inoubliable avec Ludovic Hubler, le fameux auto-stoppeur qui réalisa le tour du monde en stop.

Dimanche 26 Juin 2011,

Alors que nous nous préparons à partir pour Marseille afin de faire les démarches pour obtenir notre précieux visa Russe, nous nous décidons à écrire à celui qui nous a fortement inspiré dans la réalisation de notre prochain voyage, Ludovic Hubler. En quelques lignes, nous décrivons le futur périple et espérons avoir un petit mail d'encouragement en guise de réponse.

Sans connexion internet, le lundi soir, nous appelons ma mère sans nous faire d'illusions afin de vérifier si nous avons reçu une réponse de Ludovic. Bingo, il se montre des plus réceptifs à notre enthousiasme et nous propose de le rencontrer à Monaco où il travaille actuellement. Quelque peu intimidé, je prends le téléphone et lui passe un coup de fil. En deux minutes, nous décidons du lieu de rendez-vous et nous n'hésitons pas une seule seconde lorsque Ludovic nous propose carrément de nous héberger chez lui.

Surexcités, nous débarquons à Monaco le lendemain.

A 19h00, Ludo débarque en chemise et pantalon de costard, une chaussure à un pied et une tong de l'autre. Après une course effrénée dans les rues étroites de Monaco, nous nous installons à la terrasse d'un restaurant portugais. Nous pouvons enfin asséner notre hôte de toutes sortes de questions qui en disent long sur ce qui nous attend.

Nous récoltons de précieux conseils tout au long de la soirée. Concernant notre itinéraire, Ludo nous suggère de passer par l'Iran, le Turkménistan et l'Ouzbékistan, plutôt que d'emprunter la route Nord nous faisant traverser le Kazakhstan, pays aux allures plus monotones. Mathieu mon meilleur ami nous le confirmera: "au Kazakhstan, il n y a que des trous et une terre vide de présence humaine".

Nous terminons la soirée en compagnie de Ludo et Marisol (son épouse), étudiant les cartes et refaisant au passage un rapide tour des différentes cultures que nous allons croiser. Minuit sonne, c'est l'heure de baptiser mon tout nouveau sac de couchage après un long feuilletage de la cinquantaine d'articles de journaux que Ludo a laissé à notre vue.

Nous quittons Ludo et Marisol le lendemain matin, pleins d'images et d'idées en tête.

Encore merci à vous deux pour ce gros coup de motivation pré-départ!


Bien arrivés chez Ludo

Le livre des articles du tour du monde de Ludo

Vue de Monaco sur le chemin de Menton