mercredi 14 décembre 2011

Ankara, hors catégorie.




Collants, mini-jupes, maquillage, ça défile sur le boulevard Atatürk. Soudain, un son couvre celui des moteurs et des klaxons, c'est l'heure de la prière. Un soupçon d'anachronisme dans cette vague de modernisme. Personne n'y prête vraiment attention. Les hommes pressés, le sont toujours autant. Les conversations se poursuivent comme si de rien n'était. Et j'ai beau chercher au-delà des buildings, je ne trouve pas ce haut-parleur géant qui défait les bruits de la ville. Ça grésille et les aigus sont perçants mais on s'y fait vite.

Ankara, telle que nous la connaissons n'a pas encore 100 ans. Elle n'est capitale que depuis 1923, lorsque Atatürk décida d'en faire son fief. Aujourd'hui, elle habrite plus de 5 millions de personnes dont une bonne partie est constituée de diplomates, aisément reconnaissables avec leurs belles voitures décorées du fameux autocollant CD. Comme toute cité importante, ça bouge pas mal dans le centre. Et en arrivant avec un gros sac à dos, c'est le parcours du combattant pour se rendre à destination. Je joue des coudes et me fraie un passage.

Traffic permanent, odeurs de pot d'échappement, immeubles qui poussent comme des champignons, elle a tout d'une métropole et cela fait déjà un certain temps d'ailleurs qu'Ankara joue dans la cour des grandes. Mais ce qu'Ankara a de plus que la plupart des autres grandes villes, c'est son atmosphère, assez désagréable, son coeur culturel, assez inexistant, et son âme que je cherche encore.

Heureusement que les gens viennent relever le niveau: égales à eux-mêmes, les turcs sont fort hospitaliers. Comme dans la plupart des pays à majorité musulmane, ici l'étranger doit être traité aux petits oignons. Alors je me fais souvent invité au resto. Par contre en général, les conversations ne volent pas bien hauts. Et vu l'étendue de ma culture footballistique, elles ne vont pas bien loin non plus. C'est le prix à payer lorsqu'on ne parle pas la langue locale. Mais après mes efforts pour apprendre le géorgien, je me suis résigné à lever le pied en Turquie. Je mets plus d'ardeur à effectuer de nouvelles découvertes culinaires. Car la Turquie, niveau nourriture, il y a de quoi faire! Un jour un plat (sous-entendu nouveau), c'est ma devise.

C'est ainsi que j'ai récemment été invité à manger des intestins de je ne sais trop quoi, délicieux! En plus pendant la préparation, le cuistot fait des percussions avec sa batterie de couteaux, inmanquable spectacle. On agrémente le tout d'une petite patisserie et de quelques verres de thé, bonheur garanti. En outre, le porte-feuille n y a vu que du feu. Par ailleurs, l'estomac s'accoutume vite à ce genre de traitement et il grossit à vue d'oeil.



Percussions culinaires

Côté sorties, il y a quelques bars sympas, à peu près tous dans la même zone. Pour poursuivre la soirée par contre, Ankara vit véritablement dans l'ombre d'Istanbul. On trouve son compte dans les musées, très nombreux et diversifiés. Mais dès qu'on en sort, c'est l'électrochoc. La laideur des buildings environnants fait peur à voir. Alors on fait comme tout le monde, on presse le pas en se disant qu'ainsi, on arrivera plus vite à Istanbul.







Les ruines des bains romains font parler les contrastes d'une grandeur passée
















Il n y a pas qu'au Canada que l'on faıt la queue pour attendre le bus.
















Difficle de traverser pour cette petite dame
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1 commentaire:

  1. ahahah Tu me fais rire avec tes figures de style, ta très bonne devise et ton changement morphologique !
    J'aurai aimé être avec toi pour tester les intestins!..
    Content d'avoir des nouvelles encore plus régulières en tout cas !
    Quels sont tes plan pour la suite du voyage ? Toujours orienté vers la Chine ? en passant par où ?
    Bon appétit !
    Wul

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